Tigre de Malaisie

Il est un animal sauvage

Origine
Malaisie
Traduction
Francis Vandersteen
La détention de cet animal n'est pas autorisée Arrêté royal fixant la liste des mammifères non détenus à des fins de production qui peuvent être détenus (M.B. 24.08.2009)
Le tigre de Malaisie est une sous-espèce de tigre qui vit au centre et dans le sud de la péninsule Malaise. Sa population a été estimée entre 493 et 1 480 adultes en 2003. En Malaisie, on lui donne le nom de harimau belang.

La division géographique entre les tigres de Malaisie et d'Indochine est peu claire puisque les populations du nord de la Malaisie sont en contact avec celles du sud de la Thaïlande.

Entre 1991 et 2003, des traces témoignant du passage de tigres sont observées dans des champs, des zones agricoles en dehors des forêts au Kelantan, Terengganu, Pahang et Johor ainsi que dans de multiples zones ripariennes non forestières au Pahang, Perak, Kelantan, Terengganu et Johor.

La plupart des grandes rivières se jetant dans la mer de Chine méridionale contiennent des preuves du passage de tigres, tandis que celles qui se jettent dans le détroit de Malacca, à l'ouest, n'en ont pas. On ne signale pas de traces de tigres au Perlis, dans l'île de Penang, à Malacca ni dans les territoires fédéraux de Kuala Lumpur et de Putrajaya, sur la côte ouest. L'habitat potentiel du tigre s'étend sur 66 211 km2, dont 37 674 km2 où la présence de l'animal est avérée. Des tigres sont présents dans toutes les zones protégées de plus de 402 km2.

Les tigres de Malaisie se nourrissent de sambars, de muntjacs, de sangliers, de sangliers à moustaches et de saros. Les tigres du parc national de Taman Negara se nourrissent, de plus, d'ours malais et d'éléphanteaux. On ignore cependant si les gaurs et les tapirs adultes font partie de leurs proies. Ils s'attaquent occasionnellement au bétail ; leur présence réduit cependant le nombre de sangliers qui peuvent devenir un sérieux fléau pour les plantations et autres terres agricoles. Des études indiquent que, dans les régions où les grands prédateurs (tigres et léopards) sont éteints, les sangliers sont dix fois plus nombreux qu'ailleurs.

La fragmentation écopaysagère, due aux projets de développement et à l'agriculture, est une menace sérieuse. Le braconnage touche différemment les tigres selon les Etats. En 2007 en Malaisie, il existait depuis quelques années un marché intérieur considérable pour la viande de tigre et leurs os, utilisés dans la médecine traditionnelle.

À cause du manque de proies, il n'y a que 1,1 à 1,98 tigre pour 100 km2 dans les forêts tropicales. Afin de maintenir une population viable d'au moins 6 tigresses en âge de procréer, les réserves doivent donc mesurer au moins 1 000 km2. Les renseignements concernant le régime alimentaire de ces tigres, leurs mensurations, leurs paramètres démographiques, leur structure sociale, leurs moyens de communication, la taille de leur domaine vital et leur pouvoir de dispersion manquent.

Les tigres sont inscrits sur l'annexe 1 de la CITES, qui en interdit le commerce international. Tous les États et pays abritant des tigres ont également interdit le commerce intérieur.