Jaguar

Il est un animal sauvage

Origine
Du Mexique à la majeure partie de l'Amérique centrale et de l'Amérique du Sud
Traduction
Francis Vandersteen
La détention de cet animal n'est pas autorisée Arrêté royal fixant la liste des mammifères non détenus à des fins de production qui peuvent être détenus (M.B. 24.08.2009)
Le Jaguar est un mammifère carnivore de la famille des Felidae. C'est l'un des cinq « grands félins » du genre Panthera, avec le tigre, le lion, l'once et le léopard. Son aire de répartition actuelle s'étend du Mexique à la majeure partie de l'Amérique centrale et de l'Amérique du Sud, jusqu'au nord de l'Argentine et du Paraguay. Hormis des errances occasionnelles de spécimens originaires du Mexique, le Jaguar est une espèce extirpée des Etats-Unis depuis le début des années 1970.

Ce félin tacheté ressemble physiquement au léopard, mais il est généralement plus grand et d'apparence plus massive. En outre son habitat et son comportement sont plus proches de ceux du tigre. Bien que la forêt tropicale dense constitue son habitat de prédilection, le Jaguar s'accommode d'une large variété de milieux ouverts et boisés. Il est fortement associé à la présence de l'eau et, comme le tigre, il aime nager. C'est un prédateur solitaire qui chasse à l'affût, tout en étant opportuniste dans la sélection des proies. C'est aussi un superprédateur qui joue un rôle important dans la stabilisation des écosystèmes et la régulation des populations qu'il chasse. Il a développé une puissance de morsure exceptionnelle, même par rapport aux autres grands félins, ce qui lui permet de percer les carapaces des reptiles et d'employer une méthode de mise à mort inhabituelle : il mord directement le crâne de sa proie et porte ainsi un coup fatal au cerveau.

Le pelage du Jaguar est généralement jaune tacheté, mais peut aller du brun au noir. Le dessous de l'animal, la gorge et la surface extérieure de la patte et le bas des flancs sont de couleur plus claire, proche du blanc. L'animal est couvert de rosettes de camouflage pour la forêt amazonienne, son habitat. Les taches varient sur l'individu même et entre les individus : les rosettes peuvent inclure un ou plusieurs points, et la forme des points varie. Les taches sur la tête, le cou et la queue sont généralement bien distinctes des autres taches, pleines (sans rosette) ; sur le cou, elles se rejoignent pour former des rayures.

Les formes mélaniques existent dans l'espèce. La forme mélanique avancée touche environ six pour cent de la population, et est donc moins courante que la forme plus tachetée signalée sur les Jaguars d'Amérique du Sud, et est le résultat d'un allèle dominant. Les Jaguars avec la forme mélanique avancée semblent entièrement noirs, mais leurs taches sont encore visibles si l'on regarde attentivement. Les Jaguars touchés par le mélanisme profond sont officieusement connus sous le nom de « Jaguar noir », mais ne forment pas une espèce ou une sous-espèce distincte. Les individus touchés par l'albinisme, parfois appelés « Jaguars blancs », sont rares mais existent chez les Jaguars, comme chez les autres grands félins.

Comme tous les félins, le Jaguar est un carnivore. C'est un chasseur opportuniste et son régime alimentaire comprend 87 espèces. Le Jaguar préfère les grandes proies et chasse cervidés, serpents, capybaras, tapirs, pécaris, caïmans. Toutefois, le félin peut manger toutes les petites espèces qu'il peut capturer, y compris les grenouilles, poissons, des oeufs, des paresseux, des singes et des tortues. Il peut également chasser le bétail, raison pour laquelle il est parfois tué par les éleveurs. Contrairement à toutes les autres espèces du genre Panthera, le Jaguar attaque très rarement l'humain. Le Jaguar est occasionnellement charognard : ce comportement a été rapporté au Brésil, au Costa Rica, au Honduras et au Mexique.

Au lieu d'utiliser la technique typique des Panthera, c'est-à-dire la morsure profonde dans la gorge pour provoquer la suffocation, il préfère une méthode de mise à mort unique parmi les félins : il perce l'os temporal du crâne avec ses canines, transperçant le cerveau. Cela est peut-être une adaptation aux carapaces de tortues, qui après la fin des extinctions du Pléistocène, sont devenues avec d'autres reptiles à carapace, une source abondante de proies pour le Jaguar. Cette technique de morsure du crâne est employée particulièrement sur les mammifères, en particulier le capybara. Avec les reptiles comme les caïmans, le Jaguar peut sauter derrière sa proie pour rompre ses vertèbres cervicales, immobilisant la cible. Capable de fissurer les carapaces de tortues, le Jaguar peut vider la chair. Pour les proies telles que les chiens, un coup de patte pour écraser le crâne peut être suffisant. Ses griffes rétractiles lui sont utiles pour maintenir la proie de ses pattes arrière, pendant que les pattes avant l'étouffent.